CinémaHana Sofia Lopes au LuxFilmFest: „Un acteur est un messager“

Cinéma / Hana Sofia Lopes au LuxFilmFest: „Un acteur est un messager“
Hana Sofia Lopes Photo: Paulo Lobo

Jetzt weiterlesen! !

Für 0,59 € können Sie diesen Artikel erwerben.

Sie sind bereits Kunde?

La comédienne luxembourgeoise et portugaise, Hana Sofia Lopes, sera au LuxFilmFest aujourd’hui pour défendre le film „Kanaval“. 

La comédienne Hana Sofia Lopes navigue avec aisance entre les langues et les genres: telenovela en portugais („Mar salgado“ en 2015), série en allemand („Bad Banks“ en 2017), théâtre contemporain en français („Habiter le présent“ en 2023), fiction en espagnol („Escapada“ en 2017) et, last but not least, tous les genres possibles en luxembourgeois (dont récemment „Terminus“ au TNL). Elle a entre autres tourné avec son idole (musicale) Juliette Lewis sur „Dreamland“ (2019) et des stars alors en devenir comme Vicky Krieps et Sandra Hüller. Ces derniers temps, en répétition à Lisbonne, Hana Sofia Lopes pense souvent à la révolution des Œillets, dont le cinquantenaire approche, heureuse de sa liberté et consciente qu’elle la doit à d’autres qui ont lutté. Aujourd’hui, elle fête ses 34 ans et c’est au service d’un film „Kanaval“ (une coproduction canadienne et luxembourgeoise, réalisée par Henri Pardo) qu’elle s’engage: l’histoire d’un enfant immigré qui trouve dans sa culture d’origine les ressources pour affronter la situation. Interview peu avant de monter dans l’avion pour un aller-retour de Lisbonne, où elle répète, à Luxembourg, où elle réside.

Vous faites un voyage express pour présenter le film „Kanaval“ à Luxembourg. Pourquoi vous sentez-vous si attachée à ce film?  

Hana Sofia Lopes: J’ai un petit rôle dans le film. Toutefois, j’ai participé, jusqu’à ce jour, à plus de cinquante projets, et c’est celui dans lequel je me sens le plus impliqué, du fait du grand souci du détail qu’il y a sur ce film, tant de la part du réalisateur pendant le tournage que de la part de la production. On a aussi connu plein de péripéties. J’étais la seule venant du Luxembourg et en arrivant on a perdu ma valise, c’est la productrice qui m’a donné ses vêtements. Tout cela crée des liens. Etant donné que „Kanaval“ est très autobiographique, que c’est très personnel, ça se sent dans le tournage et la préparation. Le réalisateur m’a envoyé des vidéos de lui enfant, pour que je comprenne le contexte. Ce sont des choses très personnelles et très intimes. 

Je me sens comme un messager, soucieuse d’attirer l’attention sur une histoire très importante à raconter. Il n’y a pas beaucoup de gens qui osent se confronter à leur propre histoire, regarder en face leurs propres traumas, leur enfance, leur famille. C’est quelque chose de courageux que j’admire. J’en serais incapable. 

Ce film véhicule le thème profond et important pour la société de l’immigration. L’histoire de „Kanaval“ est celle d’un petit garçon qui dans les années 70 de Haïti part pour le Québec où ils n’ont jamais vu une personne de couleur. Il s’y sent comme un extra-terrestre. C’est un thème important dans un pays comme le Luxembourg, où 45% des gens ont une origine autre que luxembourgeoise, dont moi. Tous ceux qui ont un background migratoire vont se revoir dans le film, vont se sentir compris et valorisés.

„Kanaval“
„Kanaval“

Quel est le message véhiculé par le film?

La question que le film pose est: Que garde-t-on à l’intérieur de soi qui nous est propre, quand on change d’environnement? Et en même temps, il souligne que cela n’empêche pas de vivre dans un nouvel environnement et d’être ouvert aux nouvelles choses. Pour ma part, quand on me demande si je suis Luxembourgeoise ou Portugaise, je réponds que je suis les deux. Quand je travaille au Portugal, je corresponds physiquement à ce qu’on peut penser d’une Portugaise, mais il y a aussi une éducation germanique qui est là. Ce n’est pas négatif. Il ne faut pas rester tout le temps ancré dans ce qu’on pense et ce qu’on croit être la vérité. Au fond, on n’est pas si différents. Les problèmes, les soucis, les peurs sont les mêmes. Ce qui nous unit est beaucoup plus fort que tout ce qui nous sépare. 

En tant que Portugaise d’origine, avez-vous déjà été victime de xénophobie au Luxembourg? 

Le fait d’être Portugaise et de connaître une autre langue a toujours été vue de manière positive, comme par les professeurs de l’Athénée de Luxembourg qui me donnaient de la confiance en moi. Plus jeune, on était trois ou quatre Portugaises en classe, donc on ne se sentait pas comme des extra-terrestres (ndlr: elle a grandi à Howald). Maintenant, là où je peux dire que je le ressens un peu aujourd’hui, c’est dans le genre de rôle qu’on me propose parfois au Luxembourg et qui sont très caractérisés par mon origine. C’est quelque chose qu’on devrait dépasser. J’ai un passeport luxembourgeois, je parle parfaitement luxembourgeois. Je ne trouve pas ça vraiment justifié que je doive nécessairement interpréter un rôle qui a à voir avec la classe sociale qu’on attend de quelqu’un qui s’appelle Lopes. Quand le réalisateur vous écrit un rôle, vous savez qu’il vous apprécie, sinon il ne le ferait pas. Mais quand je vois le genre de rôle qu’on me propose parfois, je me demande pourquoi je ne peux pas jouer le rôle de l’avocate ou du médecin. Je me rends compte que ça n’a rien à voir avec moi, mais que c’est un problème beaucoup plus grand que moi.

Quand je vois le genre de rôle qu’on me propose parfois, je me demande pourquoi je ne peux pas jouer le rôle de l’avocate ou du médecin

Hana Sofia Lopes, comédienne

Ces derniers temps, j’ai beaucoup fait de théâtre, je n’ai pas eu le temps de tourner au cinéma, sauf des courts métrages de cinq à six jours. Je l’ai fait avec des jeunes réalisateurs comme Lukas Grevig et Lucie Wahl qui sont au LuxFilmFest. Eux, c’est différent, ils ne pensent pas en bloc. Ils voient cela de manière plus ouverte. J’ai longtemps tourné en France pour une pièce avec Michel Didym. Et là mon origine n’avait aucune importance.  

Cette assignation à certains rôles vient sans doute du fait que vous êtes une pionnière pour les actrices d’origine portugaise. N’est-ce pas étonnant d’ailleurs alors que nous sommes en 2024 et que l’immigration portugaise a plus d’un demi-siècle? 

J’ai certainement été une des premières, ce qui est dingue quand on considère le nombre de personnes d’origine portugaise. Après, je peux comprendre, car être indépendant est difficile. Quand on est né au Luxembourg, c’est plus facile d’être fonctionnaire d’Etat. Moi, j’ai la chance de parler sept langues. J’ai décidé d’utiliser cet atout dans ma carrière pour avoir les opportunités de travailler dans d’autres endroits. Car j’adore le métier d’actrice, mais j’ai une autre passion qui est le voyage. Je suis un peu nomade. J’ai eu plutôt le parcours inverse. A 19 ans, je suis allé à Lisbonne au cours d’art dramatique. 

Le fait d’aller à Lisbonne a d’ailleurs un peu rassuré vos parents qui ne comprenaient pas vraiment votre volonté de faire du théâtre …

Je voulais aller dans un conservatoire national. Les concours d’entrée sont très difficiles. A Lisbonne, c’était le seul concours qu’on pouvait passer après le bac à l’automne. J’ai été prise et du fait que j’allais à Lisbonne, mes parents étaient d’accord. C’était „rendez-vous en terre connue“. Pour eux, que je veuille faire du théâtre, c’était comme si je leur avais dit que je voulais être astronaute. Mes parents n’ont pas fait d’études. Mais mon père a travaillé dans une banque. Moi, j’étais toujours super bonne élève. Ils ne s’attendaient pas spécialement à ce que j’aille dans le monde artistique. Mais ils ne m’ont pas dit de ne pas le faire. Après le conservatoire de Lisbonne, je suis allée deux ans à Madrid puis un an à Paris. En sortant du conservatoire de Paris, j’ai signé un contrat de deux ans avec la télé portugaise, pour des novelas qui passent en prime time. Mes parents ont rapidement vu que ça portait ses fruits.

Est-ce que vous vous considérez comme une transfuge de classe? 

Mon job me donne accès à des personnalités. A Cannes, j’ai eu l’honneur d’être assise à côté du Grand-Duc, d’avoir une conversation avec lui. Je rencontre des célébrités sur les tournages. Après, le transfuge de classe au Luxembourg, c’est très relatif. Si vous êtes fonctionnaire d’Etat, facilement ça donne accès à de belles opportunités. Il y a peu, je suis allée à Lisbonne aux Golden globes portugais. J’y ai emmené ma mère. Et pour elle, c’était quelque chose de très lointain. Alors, je ressens en pareille situation cet écart. Mais, pour moi, c’est ma vie, ce n’est plus exceptionnel. Au fond, je suis transfuge de classe, mais comme tous les enfants d’immigrés qui ont fait des études supérieures. 

Comment cela influence-t-il vos choix de carrière? Avez-vous le souhait de ne pas trahir votre milieu d’origine? 

Quand j’ai commencé ma carrière, à faire des telenovelas, j’ai vu le regard arrogant que portaient certaines personnes sur ce medium-là. Moi-même, j’ai jugé cela parce que je venais du conservatoire de Paris. C’est la raison aussi pour laquelle après deux saisons, j’ai arrêté pour répondre à d’autres opportunités. Comme je suis une intellectuelle, je voulais faire un truc intellectuel. Je pensais que je serais plus respecté des gens du milieu du théâtre et du milieu du cinéma qui portent ce regard hautain. Mais maintenant, après dix ans et tous les projets que j’ai faits, je peux confirmer que c’est un jugement débile.

On vit dans une société où tout le monde juge tout le monde. On se croit toujours plus intelligent que notre prochain, mais c’est ridicule. Quand vous faites une telenovela, il y a deux millions de personnes qui la regardent tous les jours. Alors, oui, les textes ne sont pas très profonds, cela se tourne tellement vite qu’il n’y a pas l’attention du détail. Mais d’un autre côté, vous n’avez pas idée de la puissance d’un truc pareil. Si vous avez une scène comme j’en ai eu, comme d’essayer d’aider un père alcoolique, si quelqu’un regarde la télé et vit une situation similaire, vous pouvez l’aider. La personne va se voir en vous. Et c’est aussi voire plus important que de faire de l’art intellectuel. Souvent, le théâtre est un entre-soi épouvantable. 

Votre carrière est marquée par de nombreuses escapades dans des genres différents, des telenovelas au théâtre contemporain. Arrivez-vous à un âge où vous allez davantage vous spécialiser? 

J’étais longtemps au théâtre et chaque fois qu’on me proposait un truc au cinéma ou une série, je ne pouvais pas le faire. Il faut dire que le théâtre est un petit cocon. Vous pouvez planifier une ou deux années à l’avance. J’ai dû renoncer une série l’année dernière et ça m’a fait mal. Ça m’a fait réfléchir pour les prochaines années et prendre position. Le résultat, le futur le dira. 

Vous devez souvent choisir entre théâtre et cinéma. Comment vous y prenez-vous? 

Avant, je disais que le plus important était le texte. Aujourd’hui, il faut encore que je croie un minimum en ce que je lis. Parce que si je lis et que je ne m’identifie pas du tout avec le message transmis dans la pièce ou dans le film, je n’ai rien à faire là. Mais il m’est déjà arrivé de faire deux projets en simultané: l’un dans lequel le texte n’était pas génialissime, mais l’équipe et le metteur en scène étaient top. Dans ce cas-là, vous vous sentez bien et vous osez tenter des choses.

En parallèle, je faisais un autre projet dans lequel je m’identifiais beaucoup plus au texte, mais du point de vue de l’équipe, on n’était pas sur la même longueur d’onde. En pareil cas, ça devient un calvaire. Quand vous jouez, que vous ne vous sentez pas comprise par la mise en scène, c’est épouvantable. Quand vous êtes actrice et sur scène, vous vous exposez, vous êtes vulnérable. Quand vous ne sentez pas un safety net, c’est épouvantable. De plus en plus, je base mes choix par rapport à qui met en scène, qui il y a sur le projet. 

Vous parliez de filet de sécurité, que pensez-vous de la présence nouvelle sur les plateaux de personnes chargées du bien-être comme les intimacy coaches?

C’est fondamental, dans l’époque #metoo que l’on vit maintenant. Il est très important d’avoir quelqu’un qui vous fait sentir en sécurité. De mon expérience, si vous avez un metteur en scène qui vous met en sécurité, c’est différent. Par exemple, Henri Pardo, sur „Kanaval“, il est tellement soucieux de votre bien-être, tellement sensible, que si j’avais eu une scène intime à tourner, je me serais sentie à l’aise. Je vais avoir 34 ans, alors on ne me la fait plus. Toutes ces questions touchent surtout les personnes qui commencent dans le milieu. Quand je regarde des documentaires avec des actrices qui témoignent d’abus, je tombe des nues. Jamais personne n’a dépassé de limites avec moi. Il faut dire que, quand j’ai commencé avec les telenovelas, j’étais en couple avec un mec très impressionnant. Ça aurait dissuadé qui que ce soit. (rires)

La seule fois où j’ai eu un metteur en scène plus dur que nécessaire, j’en ai fait part à la direction artistique et en trois secondes, c’était réglé. Il faut, dans ce milieu, qu’il y ait des personnes au pouvoir qui soient à l’écoute des gens. 

Qu’est-ce qu’il faut pour réussir et durer au cinéma?

C’est la question à un million. J’aimerais connaître la réponse. Quand vous avez 25 ans, vous pensez que vous devez transmettre une image de perfection, comme une poupée. En fait, je remarque que vous ne touchez pas les gens quand vous essayez d’être quelqu’un que vous n’êtes pas. Pour moi, le déclic, c’était l’audition avec Michel Didym pour la pièce „Habiter le temps“. Je connais le marché du travail parisien, à quel point c’est fermé. J’y suis allé sans aucune attente, à part celle de voir ma cousine durant mon séjour à Paris. Je n’essayais pas d’impressionner, j’étais moi-même, c’est exactement ce qui a plu. Etre authentique touche. Même des choses qu’on pense être un défaut, comme un accent, peut être la qualité qui fait qu’on est prise. 

Dans notre société, on essaie toujours d’être quelqu’un d’autre ou de faire ce que d’autres font. Quand vous êtes authentiques, les choses deviennent fluides. Ce qui vous correspond vous trouve. Quand je n’ai pas un rôle et que je vois qui l’a eu, je comprends. Il faut accepter les choses comme elles viennent. Il ne faut pas essayer de forcer. On se ridiculise. 

Vicky Krieps est-elle un modèle pour vous?

Mon tout premier rôle au cinéma, quand j’avais 22 ans, c’était un biopic sur Marvin Gaye. Mon rôle était la meilleure amie de Vicky qui jouait la petite amie de Marvin Gaye. Je me souviens d’avoir vu jouer Vicky et d’avoir compris à ce moment-là comment marchait l’interprétation. Elle était tellement dans le rôle. 

Quand j’ai joué le rôle principal féminin „Toygun“, j’ai découvert des années plus tard que Vicky m’avait recommandée pour le film. Je l’avais croisée plein de fois et jamais elle m’a dit que je lui devais un truc. Ça dit beaucoup de la personne. J’ai une admiration sans faille pour elle. Elle n’essaie pas d’être quelque chose qu’elle n’est pas. Il faut du courage et oser. Elle est un modèle en tant que personne, comédienne, être humain. 

Quel est le comédien ou la comédienne, avec qui vous avez joué, qui vous a le plus impressionnée? 

Beaucoup ont été excellents. Mais je dois dire que celui qui me marque encore aujourd’hui, c’est Jérôme Kircher, un acteur brillantissime que je ne connaissais pas avant de travailler avec lui sur „Habiter le temps“. C’est un mythe dans le milieu parisien du théâtre. J’ai en tête une scène où je ne parlais pas et où il faisait un long monologue. Je le regardais jouer et j’étais émue par son interprétation alors que je connais l’histoire et que je suis dans la pièce. Il est tellement sensible, il a tellement de variations et de nuances dans son jeu qu’il m’a marquée.

Avec quel réalisateur ou quelle réalisatrice rêvez-vous de tourner? 

Je rêve de tourner avec quelqu’un qui me comprenne, avec qui il n’y a pas besoin de parler. Quelqu’un qui sache exactement comment me diriger, qui trouve les bons mots. Ce n’est pas nécessairement le nom qui est important. Néanmoins, s’il y a un nom qui m’a marqué, c’est Tim Burton, car le premier film que j’ai vu, c’est „Edouard aux mains d’argent“. Son univers mystérieux, mystique m’est restée en tête. Sinon, je suis une grande admiratrice de Pedro Almodóvar. Le travail qu’il fait avec ses comédiennes est impressionnant. Il répète beaucoup comme une pièce de théâtre. C’est quelque chose qui me manque parfois beaucoup au cinéma et à la télé.

Qui d’autre? J’aimerais beaucoup faire un film sur les traumas transgénérationnels. J’ai lu aussi beaucoup de récits sur des expériences de mort imminente, j’aime beaucoup. Et puis j’allais oublier. Si vraiment il y a un réalisateur, auquel je dirais oui directement, même si c’est pour jouer une chaise, c’est Martin Scorsese.

Si vraiment il y a un réalisateur, auquel je dirais oui directement, même si c’est pour jouer une chaise, c’est Martin Scorsese

Hana Sofia Lopes, comédienne

Sur le tournage de „Toy gun“, donnant la réplique à l’acteur Julian Sands
Sur le tournage de „Toy gun“, donnant la réplique à l’acteur Julian Sands Photo: Etienne Braun

Quand vous sortez de votre appartement à Lisbonne, on vous arrête encore dans la rue?

Non, ça fait trop longtemps. A l’époque de la série „Mar Salgado“, c’était très intense. La première série que j’ai tournée, c’était „Weemseesdet“ en 2011 pour la télé luxembourgeoise. J’ai pensé que ma vie allait changer, que je n’allais plus pouvoir mettre de l’essence dans la voiture; mais ce ne fut pas le cas. Personne ne m’a reconnue. Quand j’ai fait la série portugaise, j’ai pensé que ce serait pareil, mais ce ne fut pas le cas non plus. On vous laisse passer dans les supermarchés, on vous applaudit quand vous apparaissez. Je sortais du conservatoire, j’étais formée pour cela. Ça me paraissait absurde.

Si vous ne faites pas ça pour la notoriété, vous le faites pourquoi? 

Ma carrière parle pour moi. J’ai laissé les telenovelas regardées par deux millions de personnes pour faire du théâtre au Luxembourg. Si ce n’est pas une déclaration d’amour pour ma profession. On gagne bien sa vie, mais ça ne vous propulse pas. Ce qui est au centre de mes préoccupations est l’histoire que je raconte. En définitive, un acteur est un messager.

Kanaval est projeté aujourd’hui à 19.00 h au Kinepolis. En présence de l’équipe du film.

Sur la scène de „Habiter le présent“ de Michel Didym
Sur la scène de „Habiter le présent“ de Michel Didym Photo: Eric Dydim